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Lettre à Philèmôn


     L’auteur incontesté de cette lettre, Paul, s’adresse à l’un de ses convertis, originaire de Colosses, Philémon, dont l’esclave s’était enfui en emportant, semble-t-il, de l’argent volé. Grâce à Paul, l’esclave repentant s’est converti à la foi nouvelle; en compagnie de Tychique (Col 4,9), il retourne chez son maître nanti d’une lettre de recommandation.

     Paul fait appel à la générosité de Philémon en faveur de son esclave fugitif, qui était passible de mort. Dans sa charmante brièveté, la lettre à Philémon, dont l’authenticité ne fut jamais sérieusement contestée, nous informe de l’attitude de l’Église naissante en face du grave problème de l’esclavage.


Chapitre 1.

Philèmôn l’aimé

1.     Paulos, prisonnier du messie Iéshoua‘, et Timotheos, le frère,
à Philèmôn l’aimé, notre collaborateur,
2.     à Apphia la soeur, à Archippos, notre compagnon d’armes
et à la communauté dans ta maison,
3.     grâce à vous et paix venant d’Elohîms, notre père,
et de l’Adôn Iéshoua‘, le messie.
4.     Je rends toujours grâce à Elohaï
en faisant mention de toi dans mes prières,
5.     car j’entends ton amour, et l’adhérence
que tu as envers l’Adôn Iéshoua‘ et pour tous les hommes consacrés.
6.     Puisse la communion dans l’adhérence devenir opérante,
en pleine connaissance de tout le bien en nous pour le messie !

Pour Onèsimos

7.     Oui, j’ai grande joie et réconfort de ton amour,
parce que, si les entrailles des hommes consacrés ont eu du répit,
c’est par toi, frère.
8.     Aussi, bien que j’aie dans le messie toute hardiesse
pour te commander ce qui convient,
9.     à cause de l’amour, je supplie plutôt, tel que je suis, Paulos, un vieillard,
et maintenant aussi un prisonnier du messie Iéshoua‘,
10.     et je te supplie pour mon enfant
que j’ai engendré dans les liens, Onèsimos,
11.     celui qui jadis était pour toi inutile,
mais qui, maintenant, est utile pour toi et pour moi.
12.     Je te l’ai renvoyé, lui qui est de mes entrailles.
13.     J’étais résolu à le retenir près de moi,
pour qu’il m’assiste à ta place dans les liens de l’annonce.
14.     Mais je n’ai rien voulu faire sans ton avis, pour que ton bienfait
ne soit pas une obligation, mais un acte volontaire.
15.     Oui, s’il a été séparé de toi pour une heure,
c’est peut-être pour que tu puisses le recevoir dans la pérennité,
16.     non plus encore comme esclave, mais mieux qu’un esclave;
un frère aimé, surtout pour moi, mais bien plus pour toi,
17.     à la fois dans la chair et dans l’Adôn.
Si donc tu tiens que je sois en communion avec toi,
reçois-le comme moi-même;
18.     et s’il t’a fait du tort ou s’il te doit, impute-le-moi.
19.     Moi-même, Paulos, je l’écris de ma main: moi, je rembourserai.
Que je n’aie pas à te dire que tu m’es redevable de toi-même.
20.     Oui, frère, que je tire profit de toi en l’Adôn:
apaise mes entrailles dans le messie.
21.     Confiant en ton obéissance, je t’écris,
sachant que tu feras davantage encore que je ne te dis.

22.     De même, prépare-moi un gîte;
oui, j’espère, grâce à vos prières, que je recevrai une grâce pour vous.
23.     Epaphras, mon compagnon de captivité en Iéshoua‘ le messie, te salue.
24.     ainsi que Marcos, Aristarchos, Dèmas, Loucas, mes collaborateurs.
25.     Que la grâce de l’Adôn Iéshoua‘, le messie, soit avec votre souffle !